Coralie VERDIER / Machiniste de prise de vue

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Coralie VERDIER

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Machiniste de prise de vue

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Savez-vous qu’une camerawoman ou un cameraman ne s’occupe pas, d’installer la caméra ou d’effectuer un mouvement caméra sur un film ? Mais au machiniste de prise de vue. Et je suis très heureuse de vous présenter Coralie VERDIER machiniste de prise de vue. Un métier de la plus haute importance pour l’installation de caméra et de machines qui nous font tant rêver : travelling, grue…

Coralie n’installe pas seulement l’énorme matériel sur un tournage elle effectue aussi les mouvements caméra, mais s’occupe aussi de la sécurité de l’équipe et du matériel.

Coralie met en lumière son métier qui bien trop laisser dans l’ombre et nous parle de l’évolution de ce métier qui commence à être remplacé par les nouvelles technologies. “J’ai remarqué que depuis quelques années, les mouvements caméra mécaniques, le travelling ou la grue se fait de moins en moins, car il y a des choses beaucoup moins chères, comme les drones ou les steadicams.”

Maëlle VABRE : En quoi consiste ton métier de Machiniste de prise de vue ?

Coralie VERDIER : Nos tâches sont assez diversifiées en machinerie de prise de vue.

Tout d’abord on gère les mouvements de la caméra, par exemple pour les travellings, pour les grues, on fait toutes les installations caméra.

Pendant les plans à l’épaule où le cadreur porte tout le poids de la caméra (qui peut aller à 15-20kg par exemple) pendant les prises, nous récupérons la caméra entre les prises pour le soulager et ne pas qu’il se fatigue trop vite.

Ensuite, notre rôle pendant les prises est d’assurer la sécurité du cadreur ou du chef opérateur.

Par exemple quand il va faire un suivi en marchant avec la caméra à l’épaule, on fait attention à ce qu’il se prenne les pieds nuls part, mais aussi aux personnes qui l’entoure de façon à ne pas créer une bousculade quand il recule et se déplace.

On fait aussi le Clap sur les tournages, pour faciliter au montage la synchronisation du son avec l’image.

Et puis globalement la sécurité du plateau est aussi de notre responsabilité, dans le sens où l’on doit bien veiller à ce que tout le matériel soit bien installé. Les projecteurs sur pieds ou accrochés en hauteur par exemple, ne doivent surtout pas créer de chutes ou de casses, en coopération avec les électriciens.

M.V : Sur quel type de projet travailles-tu ?

C.V : J’ai terminé les études depuis deux ans, donc pour le moment j’ai fait beaucoup de courts métrages. J’ai fait quelques renforts sur des longs métrages, donc du cinéma au sens large, mais pas de plateau de télévision.

Donc principalement de la fiction, des courts métrages, et des longs métrages en renfort…

Pour l’instant !

M.V : Qu’as-tu fait comme études pour devenir machiniste de prise de vue ?

C.V : J’ai fait une école de cinéma à Lyon, L’ARFIS, une formation où en première année on touche un peu à tout, pour que la deuxième année on puisse choisir la filière de notre choix, pour ma part l’image.

Mais principalement on apprend à cadrer, choisir les objectifs, le travail de la lumière et alors on passe forcément par de la machinerie de prise de vue, en ayant trop peu de cours dédiés à ce métier.

C’est comme ça que j’ai découvert le métier de la machinerie, je me lance en troisième année à travers des stages de l’image au sens large, afin de pouvoir apprendre sur le tas le métier de machiniste.

M.V : A quel moment contacte-t-on un  machiniste de prise de vue ?

C.V : Ça dépend, il y a plusieurs options.

Il existe des chefs machinistes qui sont là dès la préparation du projet.

Quand on est machiniste, on peut être contacté par une production, un chef opérateur ou par un chef machiniste avant le tournage. On t’explique le projet en gros plan, ce qui est prévu pour la machinerie et après tu arrives le jour du tournage ou dès le chargement du camion machinerie.

On peut être appelé pour un remplacement de machiniste, ou parce qu’il y a besoin d’une personne supplémentaire en renfort dû à une grosse installation. On peut nous contacter une semaine avant le tournage, même la veille mais aussi parfois  pendant ! Il y a vraiment diverses options.

M.V : Quelles principales qualités penses-tu qu’il faut avoir pour être machiniste de prise de vue ?

C.V : Il faut être créatif, parfois le matériel n’est pas adéquat, il faut alors s’adapter et créer soi-même des installations.

Il faut être très assidu et veiller attentivement à la sécurité en sachant anticiper chaque mouvement que la caméra aura sur l’installation.

Savoir travailler rapidement aussi parce que le temps coûte de l’argent et beaucoup de concentration.

M.V : Combien êtes-vous de machinistes sur un court métrage, par exemple ?

C.V : S’il n’y a pas de grosses installations en générale nous sommes deux.

M.V : Et pour un long métrage ?

C.V : De ce que j’ai pu connaître nous étions trois.

Mais c’est possible d’avoir 5 ou 6 machinistes, ou plus, sur un tournage, cela va dépendre en réalité de l’ampleur du décor, et de ce qui est demandé.

M.V : Combien de personnes faut-il pour sécuriser un cameraman ou un steadicameur, par exemple ?

C.V : Alors, c’est soit un steadicameur ou soit un cadreur. C’est le rôle du machiniste de sécuriser le cadreur ou steadicameur lors des déplacements en caméra portée. Pour des déplacements « classiques », un machiniste sécurise un cadreur.

Si le machiniste serait momentanément indisponible c’est le premier assistant-caméra qui peut prendre le relai hors prise.

M.V : Est-ce que c’est la production qui fournit le matériel ?

C.V : C’est eux qui vont payer oui. On leur prépare des listes de matériel jugé nécessaire au tournage, en fonction du budget global on cherche des solutions pour amortir un maximum le coût.

On peut aussi se servir du matériel que l’on a déjà.

M.V : Que fais-tu quand tu te sens limitée sur un projet ? Trop de choses à faire, petit budget. Comment tu le gères ?

C.V : Je me débrouille en appelant des contacts pour leur demander s’ils n’auraient pas tel ou tel matos à me prêter ou du moins louer à moindre coût.

Autrement, on peut aussi modifier le plan de travail et retirer les mouvements caméras qui reviennent les plus chers à réaliser. Mais toujours en accord avec le réalisateur, le chef opérateur, du premier assistant réalisateur, du scripte.

M.V : As-tu un regard sur les plans du film ?

C.V : On fait tout pour que les plans prévus soient réalisables, mais il peut y avoir des imprévus et alors on peut se concerter pour trouver une autre solution et/ou proposer une alternative. Alors d’une certaine manière oui.

En revanche, le montage par exemple nous n’avons aucun regard dessus.

M.V : Comment as-tu développée ton réseau ?

C.V : En 3ème année à L’ARFIS la moitié de l’année est constituée de stages.

Alors l’école peut nous mettre en relation avec des chefs machinistes mais c’est possible aussi d’être en stage avec des chefs opérateur sur leurs projets, ensuite à nous d’entretenir le contact en leur rappelant que nous sommes disponible. Le réseau se développe aussi beaucoup par le bouche à oreille

M.V : Comment ça marche en termes de contrat ? Es-tu intermittente du spectacle ou affiliée à une boîte de production ?

C.V : Pour l’instant je fais des tournages par-ci par-là, beaucoup de bénévoles, mais je vise l’intermittence.

Pour faire simple, quand tu es machiniste « intermittent » tu travailles avec plusieurs boîtes de production. Et à chaque tournage ou projet, son contrat. Le contrat CDD peut se définir selon la durée totale d’un tournage, ou selon une période de renfort.

Il y a aussi des machinistes qui sont des employés donc en CDI dans des boîtes de production, ils travaillent alors sur des séries, des films sur France Télévision ou sur TF1 par exemple.

Ce sont les seuls types de contrats et statuts à ma connaissance, mais la plupart des machinistes sont intermittents.

M.V : Quel est ton meilleur souvenir sur un tournage ?

C.V : C’était sur un stage où j’étais toute seule en machinerie, pour un film documentaire sur Maguy Marin, une grande chorégraphe française.

J’avais un long travelling à faire qui durait cinq minutes. Je filmais une partie de la chorégraphie et je me souviens avoir compté les pas en même temps que les danseurs pendant le plan, pour anticiper l’arrêt du travelling et le départ de l’autre côté et vu que j’ai fait beaucoup de danse quand j’étais plus jeune, je me suis mise à « danser » en même temps que les danseurs.

Je crois que c’est un de mes plus beaux souvenirs, parce que j’ai toujours été une grande fan de cette chorégraphe.

M.V : Comment on maîtrise l’installation d’un travelling par exemple ?

C.V : C’est une question de pratique !

Pour installer un travelling, il faut voir avec le chef opérateur image ou directeur de la photographie, pour qu’on soit d’accord de son placement de début et de fin. On installe les rails, on cale pour que tout soit droit et sans risque. Puis on installe le plateau travelling ou la dolly sur les rails, en terminant avec la caméra et la place pour le cadreur, afin qu’il puisse manier la caméra le mieux possible. Après, à chaque décor, sa difficulté, en fonction du dénivelé par exemple.

M.V : Qu’aimerais-tu voir de nouveau dans ton métier ?

C.V : Personnellement, j’ai remarqué que certaines équipes de tournage privilégient le budget et la rapidité des installations. Je vois donc que les mouvements caméras en travelling ou en grue se font de moins en moins et sont remplacés, en plus des plans justifiés, par des drones et des steadicams alors que le rendu est différent. Cela nous retire beaucoup de tâches d’un côté mais aussi beaucoup de fantaisie, et c’est vrai que j’aimerais bien qu’on revienne à des mouvements caméras plus en lien avec la machinerie.

Ce qui serait bien aussi, c’est de faire connaître le métier de la machinerie à plus de monde, c’est peu connu. Ils pensent alors que les mouvements de la caméra sont dus au cadreur simplement et n’ont pas connaissances de tout le reste du métier.

M.V : Quelles sont les contraintes de ce métier ?

C.V : Alors, pour moi, je dirais que la plus grosse contrainte que l’on ait c’est de se rendre toujours disponible, être prêt à ce qu’on te propose un projet du jour au lendemain.

C’est déjà arrivé qu’on m’appelle la veille au soir pour un tournage le lendemain matin à 8h. Et du coup c’est difficile de prévoir des vacances sur 15 jours, car j’aurai trop peur de passer à côté d’un super projet.

M.V : Que dirais-tu à l’ancienne Coralie, qui travaille sur son avenir, sur le métier de machiniste de prise de vue ?

C.V : En tant que fille en machinerie, je peux dire qu’il n’y en a pas beaucoup encore.

Quelqu’un du milieu m’a dit un jour de changer d’avis, de faire autre chose sous prétexte qu’on n’appellera pas une fille dans ce métier-là.

Et quand cette personne a vu que je ne lâchais pas, plus tard, elle m’a finalement donnée raison !

Alors je dirais à l’ancienne Coralie de faire ce qu’elle a envie de faire, que ses 3 ans d’études lui ont permis de découvrir ce métier.

C’est important de se lever le matin de bonne humeur pour aller travailler, alors continue !

M.V : La parité des sexes est-elle présente dans ce milieu-là ?

C.V : Nous ne sommes pas beaucoup, mais grossièrement l’idée c’est qu’il faut savoir faire ses preuves quand tu débute en tant que femmes !

Je suis amenée à travailler dans un milieu masculin, où on travaille avec nos mains et parfois ils peuvent être crus avec moi mais je ne me gêne pas de l’être également pour ne pas me faire marcher dessus.

Se mettre au niveau pour se faire respecter…

Mais jusqu’à maintenant, les hommes machiniste et électriciens ne m’ont jamais fait de reproche dû au fait d’être une femme. J’ai eu de la chance sur ce côté-là.

Et puis sur un tournage il arrive aussi parfois que les femmes présentes me jette un « mais ne la laissez pas porter ça toute seule, elle va se faire mal, la pauvre ». Comme si être une fille pouvait m’empêcher de prendre en charge du lourd matériel. Quand on sent qu’on ne va pas y arriver seul, on demande de l’aide qu’on soit homme ou femme.

M.V : Quel est le conseil que tu donnerais à une personne qui débute dans ce milieu ?

C.V : « Soit à l’affût », ou bien quelque chose en rapport avec la créativité : « quand tu n’as pas le matériel adéquat, crée toi l’installation qui le remplacerait ».

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Aide à la rédaction d’article : Laura VABRE

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