Isabelle BARRIÈRE /Étalonneuse

« L’étalonnage se fait après le montage d’un film, l’étalonnage permet d’améliorer la qualité esthétique d’un film en ajustant l’aspect et les couleurs de l’image. C’est une étape très importante. Isabelle est étalonneuse et professeur aux Lycée Suger de Saint-Denis et à L’EMC. »

03/03/2019

Maëlle : Bonjour Isabelle BARRIÈRE Quel est pour vous l’aspect le plus difficile de votre métier d'étalonneur ?

Isabelle BARRIÈRE : Comme dans beaucoup d’autres professions, du Cinéma et de l'Audiovisuel, la veille technologique prend de plus en plus de place ; l’évolution est fulgurante et il faut se tenir au courant de tout ce qui change et apparaît sur le marché, aussi bien du côté des caméras que de la post-production en général, autant dire que le champ est vaste !

Maëlle :Vous êtes enseignante à l’EMC, quelle est l’erreur la plus classique que vous voyez chez vos étudiants ?

Isabelle BARRIÈRE : La réponse est simple, c’est de ne pas assurer la continuité : c’est plutôt facile d’étalonner une image, ça l’est moins d’étalonner un plan entier (imaginez Photoshop à 24 ou 25 images par secondes), encore moins d’assurer la continuité, l'homogénéité des plans à l’intérieur d’une séquence (raccords champ/contre champ, changement de luminosité, etc.) et plus largement de gérer correctement la cohérence des séquences entre elles.

M.V : Quel conseil donneriez-vous à une plus jeune version de vous-même qui débute dans l’étalonnage ?

Isabelle BARRIÈRE : Comme le dit très bien Warren Eagles, qui a été mon professeur, il faut 5 qualités principales : Avoir l’oeil et la technique : avoir bien assimilé la théorie et maîtriser ses outils pour assurer la continuité, faire de la veille technologique, être créatif mais rester cohérent, savoir s’occuper de ses clients : une session peut-être longue, pour cela il faut pouvoir étalonner correctement en même temps que l’on tient une conversation avec eux, on ne travaille pas gratuitement : il faut bien payer ses factures…