Kim Keukeleire / Animatrice en stop motion

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Kim KEUKELEIRE

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Animatrice stop motion

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« Frankenweenie » de Tim BURTON, « Fantastic Mr. Fox », « L’Île aux chiens » de Wes ANDERSON…

Vous avez sûrement déjà vu un de ses films d’animation.

Mais qui se cache derrière ces films ? qui donne vie à ces poupées ?

Je suis heureuse de vous présenter Kim KEUKELEIRE qui a travaillé avec Tim BURTON, Wes ANDERSON sur les films cités ci-dessus.

Kim est directrice en stop motion, elle fait partie du peu de personnes ( 150 mondialement ) qui travaillent dans le stop motion. Un métier qui demande énormément de patience et de minutie.

Kim nous ouvre les portes du monde fantastique de l’animation en volume.

 

Maëlle VABRE : En quoi consiste votre métier d’animatrice en stop motion ?

Kim KEUKELEIRE : J’anime des personnages qui sont en volume, des marionnettes, des poupées, ou des objets. Mon travail consiste à les rendre vivant, leur donner vie en les animant image par image, en les bougeant image par image. Contrairement à l’animation en dessin animé 2D.

M.V : Sur quels types de projets travaillez-vous en tant qu’animatrice stop motion ?

K.K :  Je travaille beaucoup sur tous types de projet, mais plus souvent sur des longs-métrages. Je travaille pour des productions internationales.

J’ai également eu l’occasion de travailler en Angleterre, à Londres, souvent sur des longs-métrages. Je travaille aussi sur des petites séries pour enfants, ou sur des courts-métrages, ou bien encore des publicités.

Mais le plus souvent, cela reste sur des longs-métrages, et ceci me prend pas mal de temps, environ 12 à 18 Mois. Donc cela me sort un peu du circuit de la publicité, qui est beaucoup plus court et réactif.

M.V : Quelles sont les études que vous avez faites pour devenir animatrice en stop motion ?

K.K : J’ai fait des études de cinéma d’animation à Bruxelles, dans une école artistique. Ils ont une section qui est l’animation, donc c’est par là que j’ai commencé. C’est aussi une école qui fait beaucoup de 2D, donc du dessin animé.

Moi, je me suis plus dirigée vers le stop motion, et c’est en apprenant sur le tas que j’ai appris.

M.V : Quelles sont les films ou les personnes qui vous ont influencé pour devenir animatrice en stop motion ?

K.K : Je pense que ce sont les studios “Arman” qui m’ont donné envie de faire de l’animation en volume. C’est sans doute les premiers courts-métrages qu’ils ont faits et qui étaient des petits bouts de conversation sur lesquelles ils animaient des personnages. Tout ça date des années 85 – 90. Et puis il y a eu les “TomTom”, qui était un studio qui travaillait en Angleterre.

Comme j’étais étudiante en secondaire, j’ai fait des petits boulots d’étudiants, et un de mes boulots était de colorier des stylos pour l’animation de dessin animé. Et par là, j’ai rencontré l’équipe qui organisait le festival d’animation à Bruxelles, et ils m’ont proposé de faire les tickets d’entrée, alors que je n’étais qu’étudiante. Et c’est en faisant ces tickets d’entrée que j’ai pu assister à pas mal de séance sur l’animation, et c’est comme ça que j’ai découvert le monde de l’animation.

M.V : Depuis combien de temps faites vous ce métier ?

K.K : Depuis 25 ans.

 M.V : Dans votre métier, quel est le meilleur investissement que vous ayez fait ? Cela peut être en temps, en argent, en énergie ou en matériel.

K.K : Je crois que la meilleure chose que j’ai faite est de sortir de Bruxelles, de la ville. D’aller à l’étranger, ce qui n’était pas évident à cette époque-là. Mais c’est à partir de ce moment-là que ma carrière a vraiment démarré, car j’ai fait des rencontres internationales.

C’est un tout petit milieu, mais il faut rencontrer des gens. C’est quand j’ai travaillé en Allemagne que j’ai vraiment ouvert une porte vers le milieu du stop motion.

Je pense que mon meilleur investissement aussi a été mes cours d’anglais.

M.V : Combien êtes-vous à travailler sur un long-métrage ?

K.K : Cela dépend du type du long-métrage. Il y a des longs-métrages à petit budget comme celui de “Ma vie de Courgette” ( https://www.youtube.com/watch?v=OEwycy4aaFw ), qui est relativement petit, mais pas si petit pour une production européenne qui était d’environ 8 millions d’euros. 

Là on était 70 personnes, et on a tourné pendant 8 mois. Après les grosses productions, on est 300 personnes. Sur le dernier, j’ai travaillé pendant 18 mois, donc tout dépend du budget, de l’attention, du type d’animation, “Ma vie de Courgette” était beaucoup plus simple car on avait moins de sous, la mise en place était plus simple. Donc au plus le budget est grand, au plus il y a du monde, cela peut monter à 300 personnes.

 M.V : Vous travaillez sur un film entier, ou une partie en particulier ?

K.K : Quand je suis à la direction d’animation, je suis sur tout le film. Là, je n’anime pas, je dirige les animateurs, je m’occupe de leur donner les directions. Quand j’anime moi-même, cela dépend de ce que la production veut. Là, je travaille sur une partie. Mais quand je fais la direction, je dirige les animateurs.

M.V : La partie du corps la plus compliquée à travailler sur un personnage ?

K.K : C’est sans doute le visage, car il faut arriver à transmettre des émotions, de l’exclusivité. Et parfois les poupées ont des mouvements limités, donc il faut trouver de la sensibilité dans le mouvement du visage. Donc c’est le visage qui est le plus difficile à pouvoir contourner.

M.V : Qu’aimeriez-vous voir de nouveau dans votre métier ?

K.K : Moi, j’aime travailler avec les animateurs. La direction d’animation me plaît beaucoup, alors j’ai envie de continuer ce travail-là, car c’est très intéressant à l’échange, et de recherche. Quand on a l’occasion de travailler avec des bons animateurs, c’est vraiment enrichissant, donc j’aimerais continuer à travailler dans ce sens-là.

M.V : Avez-vous un échec favori ?

K.K : Je n’ai pas été pris sur un film. Ça a été dur, car beaucoup d’amis avec qui je travaillais sont allés sur le film, et moi je n’ai pas été choisie.

Mais finalement, cela ne m’a pas empêché de continuer ma carrière, donc ce n’était peut-être pas un énorme échec, c’était juste difficile à avaler sur le moment.

M.V : Que faites vous lorsque vous vous sentez dépassée sur un projet ? Quand il y a trop de choses à faire, des financements limités…

K.K : On simplifie, maintenant avec l’expérience, cela ne me stresse plus. C’est toujours la même chose, si les gens veulent que l’on fasse 20 secondes d’animation par jour, on pourra les faire, mais on n’aura pas la même qualité. Au plus on veut de la qualité, au plus il faut y passer du temps. Donc l’objectif est d’arriver à faire comprendre ça au producteur et au réalisateur, et arriver à les faire choisir consciemment ce qu’ils veulent, et de leur dire qu’avec autant de temps, on ne pourra pas faire autant de choses.

Mais ça me stresse plus, car je sais ce qui est possible, et je sais très bien l’expliquer. Donc ça ne me stresse plus comme avant, avant cela me perturbait, lorsque qu’on me demandait des choses qui me semblaient trop. Maintenant, cela ne me semble jamais trop, c’est juste que si on veut autant de choses, il faudra une qualité inférieure.

M.V : Combien êtes-vous en tant qu’animateur stop motion dans l’audiovisuel ?

K.K : Il paraît qu’en stop motion dans le long-métrage, on serait 150 mondialement. J’ai rencontré la personne qui s’occupe de trouver des animateurs. Ils cherchent partout des animateurs et elle m’avait dit une fois que dans tous les animateurs en long-métrage, elle en avait compté 150 maximums, donc ce n’est pas énorme !

M.V : Avez-vous un agent  ?

K.K : Non, nous n’avons pas d’agent. C’est un petit monde où tout le monde se connaît, donc souvent ce sont les productions qui nous contactent. Il n’y a pas d’agent car c’est trop petit. Je ne pense pas que les animateurs en long-métrage aient des agents.

En général, ce sont les productions. Sinon pour se connaître, on se parle. Il y a aussi les réalisateurs qui choisissent un certain nombre de personnes. Ensuite, il y a les chefs d’animateurs, les directeurs d’animation qui choisissent leurs équipes.

Moi quand je dirigeais, j’ai aussi choisi les animateurs. C’est plutôt comme ça.

M.V : Quelle est la principale qualité à avoir pour être animateur en stop motion ?

K.K : Je pense qu’il y a beaucoup de concentration et de minutie. De la patience aussi, une patience particulière, mais c’est surtout la capacité de pouvoir se concentrer énormément.

M.V : Avez-vous un droit de regard sur le montage du long-métrage ?

K.K : Non, pas vraiment…

Seulement pendant l’animation, si on a fait quelque chose qu’il faut remonter, s’il y a eu des choses particulières, mais en général non. Par contre, on va à la table de montage et on voit notre plan monté, car c’est important de voir les plans avant et après, pour avoir une bonne continuité du mouvement et de l’animation. On voit le montage constamment.

M.V :  Quels sont les outils mis à votre disposition sur un plateau ?

K.K :  Je reçois toujours le « story board », avec les indications des personnages, l’action, le dialogue. Donc on reçoit une petite feuille de route et le plan avec, également les accessoires qui devraient être là. On a aussi une discussion avec le réalisateur ou le chef animateur, qui nous explique l’intention du plan, ce qu’il faut faire.

Souvent, on a aussi l’Animatique ( étape qui vient après le storyboard ), qui est très précise au niveau du montage. C’est l’Animatique, qui nous sert de base pour travailler.

M.V : Quel est le conseil que vous donneriez à une personne qui est sur le point de rentrer dans le monde réel du métier ?

K.K : D’essayer d’animer. Car il y a qu’en animant qu’on arrive à animer. Ce n’est pas avec la théorie, il n’y a qu’en travaillant, en animant qu’on y arrive.

Moi le conseil qui m’a servie le plus, c’est d’arriver à animer sur des séries. Car vouloir animer tout de suite sur des longs-métrages est peu probable, alors que les séries permettent d’apprendre vraiment l’animation, apprendre à être rapide, apprendre aussi à faire des erreurs.

Car ce n’est pas grave de faire des erreurs sur des séries. Il y aussi plus de liberté, et il y a moyen d’expérimenter des choses. Donc je pense vraiment que la série est la meilleure école d’animation.

 

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