Marion FILLOQUE / Réalisatrice

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Marion FILLOQUE

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Réalisatrice

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Venez découvrir avec moi une jeune femme passionnante et inspirée : Marion FILLOQUE, professeure de Français et réalisatrice arrive à lier ses deux passions : l’enseignement et le cinéma.

Marion a réalisé le court-métrage “Les Âmes sœurs” qui a été récompensé dans plusieurs festivals et projeté plus de 50 fois dans 9 pays du monde.

Elle nous parle librement de son prochain court-métrage et nous fait partager la pression que l’écriture d’un deuxième film occasionne après le succès d’un premier film.

Maëlle VABRE : Sur quel type de projet travailles-tu en tant que réalisatrice en ce moment ?

Marion FILLOQUE : Actuellement, je travaille sur un court-métrage de fiction que je mets du temps à écrire car je suis professeure de français au collège depuis maintenant deux ans, donc ça prend un peu de temps.

C’est un court-métrage qui traite d’une relation toxique entre un jeune homme et une jeune femme. Ce film-là est co-écrit et co-produit par un de mes amis qui s’appelle Sébastien MAGGIANI  et qui était déjà l’un des deux producteurs des « Âmes sœurs ». ( https://www.facebook.com/LesAmesSoeursLeFilm/ )

C’est lui qui co-écrit avec moi et qui va produire ce film, et donc je pense que l’on arrive à la version qui va nous permettre de nous lancer en financement. Sinon, ce sont des projets avec mon collège.

M.V : Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être réalisatrice ?

M.F : Je crois que j’ai toujours aimé raconter des histoires, diriger des gens, les réunir pour faire des choses ensemble.

Lorsque j’étais petite, déjà dès le CP voire le CE1, je mettais en scène mes sœurs dans des pièces de théâtre. Et puis, à 10 ans, j’ai eu une sorte de révélation.

Je me suis mise à écrire plus qu’avant, à utiliser l’appareil photo de mes parents. C’était un appareil photo numérique à l’époque, qui ne pouvait faire que très peu de photos.

À partir de mes 10 ans, je me suis dit qu’on peut raconter des histoires, qu’on peut partager et être plus proche des gens aussi. Ça m’est venu naturellement, je filmais tout le temps ma famille, et ça m’est venu assez jeune. Comme l’écriture, d’ailleurs. 

M.V : Quel est le meilleur investissement que tu aies fait en tant que réalisatrice ? Cela peut être en temps, en argent, en énergie.

M.F : Ça ne peut pas être l’argent, car j’ai fait beaucoup de films sans argent.

Le plus gros investissement que j’ai fait jusqu’à maintenant, c’est le travail que j’ai livré pour « Les Âmes Sœurs ». J’ai commencé à écrire en 2015 et aujourd’hui, on est en 2019, et je fais toujours vivre ce film ! Pour moi, c’est le plus gros investissement dans l’ensemble que j’ai pu faire en temps et en énergie, que ce soit pour l’écriture, la production du film, la préparation du film, le tournage et l’après.

M.V : Tu as mis combien de temps à écrire « Les Âmes Sœurs » ? Que ce soit de l’idée à la diffusion ?

M.F : On a commencé à écrire le film en 2015 et on l’a terminé fin 2016, donc on a mis un an et demi de A à Z, à partir du moment où j’ai commencé à l’écrire… C’est assez rapide pour un court-métrage mais en même temps, il n’y avait pas beaucoup de sous et puis, c’est un film que j’avais besoin de faire maintenant. Il fallait que j’avance par rapport à des choses qui me sont personnelles, c’est pour cela que ça été assez rapide par rapport à ce que je suis en train de faire sur le prochain film, où j’ai moins de temps parce que je suis prof, j’ai des choses à faire et pas beaucoup de temps pour écrire.

M.V : Comment as-tu réussi à convaincre les acteurs de jouer dans ton court-métrage ?

M.F : Pour ce film, j’ai eu la chance extraordinaire que mon ami Sébastien Maggiani, producteur et co-auteur de « Les Âmes Soeurs » ait cru en moi du début à la fin. Nous n’avons pas organisé de casting, Sébastien m’a juste parlé de Dounia et de Louise, m’a montré des projets dans lesquels elles jouaient et il m’a aidée, beaucoup, à les convaincre. Il avait tellement foi en ce projet et en moi, qu’il a réussi, je crois, à réunir une très belle équipe autour de moi !

M.V : Tu es prof de français, pourquoi ne pas vivre du cinéma en tant que réalisatrice ?

M.F : Lorsque j’étais en fac de Cinéma, je sortais d’une prépa littéraire, je faisais déjà des films dans mon coin avec peu d’argent, je me débrouillais. Et puis, entre temps, j’ai rencontré quelqu’un qui faisait des recherches en littérature, un Master Recherche. Cela m’a plu, pour faire à mon tour des recherches en cinéma. Je me suis donc dit que je voulais bien suivre ce cursus parce que vivre du cinéma, financièrement, c’est très difficile.

Mon rêve ultime, et je pense que je finirai par y arriver, ce serait d’être professeure à mi-temps pour enseigner le français et le cinéma et d’enseigner à la fois au collège et au lycée, tout en réalisant mes films.

Il y a un aspect très dangereux dans la cinéma, et ce n’est pas ce qu’on pense, la drogue ou les gens malsains. C’est le décrochage avec la réalité, c’est-à-dire que ce sont des gens qui sont toujours en train de faire des films dans l’attente de subventions, de budgets… De mon point de vue, ils ne sont plus dans la vie, dans le réel. Mais ce n’est que mon avis, et ça n’engage que moi.

Je vois beaucoup de films français sur des sujets divers, mais je trouve que l’on est beaucoup trop éloigné de la réalité des choses. En fait, on a parfois l’impression que ce sont des gens qui ont fait des films sur ce thème-là parce que ça allait marcher financièrement, mais en fait, je trouve que ça manque de vraie vie. Et moi, j’ai envie de rester proche de la vie et puis, surtout, pouvoir être utile. Je pense que faire des films, ça nous rend utile. Mais être près des enfants, de former la jeunesse de demain, pour moi c’est également essentiel. Si je ne peux pas être utile et que je ne dépends que de l’attente de subventions, etc., ce n’est pas une vie pour moi, ça !

M.V : Tu disais que tu voyais trop de films qui n’étaient pas dans la réalité. Et dans ton métier de réalisatrice, qu’est-ce que tu aimerais voir de nouveau dans le cinéma ? Ou alors, qu’est ce-que tu aimerais apporter de nouveau dans le cinéma ?

M.F : Quand je dis que je ne vois pas cette réalité, c’est assez présomptueux. Bien sûr qu’il y a des films géniaux qui sortent, évidemment ! Mais il y a des films qui manquent… Je ne sais pas, qui ne sont pas assez crédibles pour moi. Ce que j’aimerais apporter, c’est un peu d’authenticité et de véracité dans la vie des gens. Parce que pour les gens qui ont vu « Les Âmes Sœurs », ce qui était magique, c’est qu’ils se sont retrouvés, ils se sont identifiés à cette histoire, aux personnages. Ils disaient que des films sur ce sujet-là, ils n’en avaient pas vu beaucoup.

Mon prochain film parle de la toxicité qui peut il y avoir entre deux personnes, la manipulation, la perversion. Je pense que c’est un sujet assez universel, et j’ai vu des films sur ce thème-là mais je n’ai pas encore trouvé exactement ce que moi j’avais envie de raconter. Du coup, comme je te le disais, je souhaite apporter un peu de sincérité, un regard authentique sur les choses.

M.V : C’est quoi ton échec favori ?

M.F : Et bien là, je pense vraiment le fait d’avoir suivi des études universitaires, où j’ai eu la possibilité de faire des recherches énormes, de beaucoup écrire sur le cinéma, dans l’optique de devenir enseignant-chercheur pour que, au final, on me refuse.

Ça m’a forgée parce qu’à peine sortie de la soutenance de mon Master, où on te dit que tu ne peux pas l’avoir et bien tout de suite après, j’avais des essais à faire passer à l’actrice qui fait la maman dans « Les Âmes Sœurs » ! Le destin existe sans doute !

M.V : Ton métier de réalisatrice, tu l’as appris sur le terrain ?

M.F : Oui, même si j’ai fait au lycée une option cinéma, qui est une bonne initiation. On te forme un peu à l’histoire du cinéma, on t’apprend les grands noms. J’ai appris à réaliser des films, à connaître les échelles de plan, etc. On faisait même des petits courts-métrages. Après, je suis allée en prépa littéraire, donc j’étais complètement dans un autre monde. J’ai continué à faire des films dans mon coin, surtout à partir du moment où je suis arrivée en fac de Cinéma. Mais là-bas, c’est plus de la théorie ou de l’analyse de film, ce que j’adore, mais du coup, on ne te forme pas d’un point de vue pratique ou technique.

J’ai beaucoup appris sur le tas, parce que j’ai fait de nombreux courts-métrages amateurs en peu de temps et avec peu d’argent. J’ai énormément appris auprès des gens professionnels et non professionnels qui étaient autour de moi.

Avec « Les Âmes Sœurs », j’ai franchi un cap parce qu’il y avait une production derrière, parce que mes producteurs sont des réalisateurs aussi, j’étais entourée d’une équipe, on avait peu d’argent et on n’était pas beaucoup. C’était des gens très bons à la technique, tels que les acteurs, l’ingénieur son et le chef opérateur. Comme tu sais qu’ils sont bons, et bien toi aussi tu donnes le meilleur de toi-même, même si tu n’as pas le vocabulaire parfait. Je me souviens, j’ai dit sur le tournage : « Je veux qu’on la voit bien et que ce soit flou derrière ! ». Et je ne me souvenais plus des termes techniques précis !

J’apprends beaucoup sur le tas et je fonctionne principalement à l’instinct. J’ai refusé d’aller dans des écoles, déjà parce que nombreuses sont privées, et je ne trouve pas ça normal qu’on paye pour apprendre quelque chose, et deuxièmement, je suis fermement opposée au formatage que les écoles peuvent proposer.

Donc j’ai appris sur le tas, auprès de gens vraiment incroyables et puis, l’expérience, c’est faire des choses avant tout. Je crois que suivre son instinct, s’écouter, c’est vraiment essentiel.

M.V : Quel conseil donnerais-tu à un étudiant ou une étudiante qui est sur le point de rentrer dans le métier ?

M.F : D’être extrêmement observateur, de toujours essayer des choses et de ne pas avoir peur de se tromper.

Je pense que c’est vraiment ça, c’est oser. Les verbes qui conviendraient bien sont : oser et observer. Parce qu’on me dit toujours : « Mais comment tu as fait pour faire tes films ? Tu n’avais pas de sous ! ». J’ai fait mon petit parcours, je suis allée à Lyon, à Montpellier et dans d’autres villes. J’ai toujours osé et je croyais tout le temps en mes films, donc je n’ai pas arrêté de foncer ! C’est ça qui m’a permis de réussir je pense. Ne pas avoir peur. Je fonctionne au culot, aussi.

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Aide à la rédaction d’article : Malika Saïdi

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