Sarah BEAULIEU / Scénariste de jeux vidéo

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Sarah BEAULIEU

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Scénariste de jeux vidéo

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Photo : Nicolas Nova

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Vous pensez peut-être que le métier de scénariste de jeu vidéo est similaire à celui d’un scénariste de cinéma … Mais non !

Je vous présente ici, Sarah BEAULIEU scénariste pour le jeu vidéo, elle a travaillé pour UBISOFT et sur le jeu vidéo en développement et tant attendu : « Beyond Good & Evil 2 »
Avec sincérité et humilité, elle nous raconte son parcoursFemme passionnante et inspirée, Sarah a eu la gentillesse de nous faire partager l’envers du décor de cette industrie
Scénariste Multisupport, comme on pourrait la décrire, venez découvrir son amour pour le théâtre, le cinéma…

Maëlle VABRE : En quoi consiste votre métier, scénariste de jeux vidéo ?

Sarah BEAULIEU : Les missions varient en fonction des studios ou des projets. Je travaille sur la création de personnages, l’écriture de dialogues, d’intrigues, de missions, de cinématiques, ou sur le world building…  Il y a aussi des missions plus ponctuelles, comme le travail avec les comédiens pour le doublage.

M.V : Vous avez un exemple de projet typique ?

S.B : Dans le jeu vidéo, il n’y a pas de projet typique ! Et les missions du scénariste peuvent varier en fonction du type de jeu, de la taille du studio, de l’équipe…

M.V : Quels éléments vous donne-t-on avant d’écrire un scénario ? Quelle est la liberté du scénariste ? Vous impose-t-on des idées de base ?

S.B : La notion de « scénario » au sens où on l’entend dans le cinéma n’est pas tout à fait la même dans le jeu vidéo. L’écriture de cinématiques est l’une des missions qui se rapproche réellement du travail du scénariste de cinéma, mais les autres sont assez éloignées. Par ailleurs, le scénariste n’est quasiment jamais à l’origine d’un projet de jeu, comme c’est habituellement le cas dans le cinéma.

Le scénariste (ou « writer ») n’arrive pas forcément au début du projet. C’est même plutôt rare. Quand il intervient sur un jeu, les bases de l’univers sont souvent déjà en place, les mécaniques du jeu aussi, parfois les personnages et les décors ont déjà été fixés de manière assez précise, il y a des contraintes techniques spécifiques… Le scénariste va devoir s’adapter à ces règles existantes, qui diffèrent d’un projet et d’un studio à l’autre. 

Le scénariste de jeu vidéo n’est pas seul. Il est entouré d’une équipe plus ou moins grande, et il va constamment communiquer avec les membres de cette équipe pour avancer — tout dépend toujours du projet et de la taille du studio, mais les interlocuteurs principaux vont être les autres scénaristes et les narrative designers.

Il y a beaucoup d’allers-retours et le travail est sans cesse remis en cause. Il faut s’aligner avec les contraintes du jeu. Et trouver sa liberté !

M.V : Quels sont les films ou les rencontres qui ont grandement influencé votre envie de devenir scénariste de jeux vidéo ?

S.B : Je n’ai pas commencé par le jeu vidéo, mais par l’écriture de nouvelles, puis par le cinéma et le théâtre. Le jeu vidéo est arrivé après.

Mon objectif a toujours été de raconter des histoires, sur tous les supports qui me plaisent. Et le jeu vidéo en fait partie. Je suis une grande joueuse depuis mon enfance, notamment de RPG et de point & click. J’avais depuis longtemps envie de travailler sur des problématiques de scénario interactif, sur la narration environnementale, sur le narrative design de manière générale.

Le jeu vidéo m’apportait des pistes de réflexion et des possibilités supplémentaires pour raconter des histoires, et j’avais envie de m’y confronter, de m’exprimer à travers le jeu. Aujourd’hui, je me considère comme scénariste multisupport, puisque je travaille pour des supports et des formats variés, dont le jeu vidéo.

M.V : Quel est votre parcours ?

S.B : J’ai étudié le cinéma et les arts du spectacle à Lyon pendant 3 ans, entre 2005 et 2008. J’ai ensuite repris un master en Ecritures Interactives et Transmédia, en 2015, pour apprendre à écrire pour des formats interactifs.

Toutes les formes du récit me fascinent.

J’ai initié et rejoint des projets en ce sens ; la littérature, le cinéma, le théâtre, puis le jeu vidéo, le transmédia, et plus récemment, la réalité virtuelle et la fiction audio. La littérature reste le pilier de tout ça. Je suis une lectrice et une grande bibliophile, et l’un de mes objectifs reste d’écrire un roman un jour.

M.V : Depuis combien de temps faites-vous ce métier ?

S.B : Une dizaine d’années en tout, et j’ai commencé à écrire pour le jeu vidéo il y a deux ans.

M.V : Comment arrive-t-on à se différencier des autres scénaristes en termes d’écriture ?

S.B : Le fait de se « différencier » d’autres scénaristes n’est pas un but pour moi. J’écris simplement sur des sujets qui m’interpellent, ou que je ne connais pas encore et que j’ai envie d’explorer.

Un scénariste peut apporter sa sensibilité et ses connaissances à n’importe quel projet, à partir du moment où il trouve la place de s’exprimer. Chacun a son univers et son style.

M.V : Comment avez-vous fait pour développer votre réseau ? Est-ce que vous êtes indépendante ou vous êtes rattachée à une société de production ?

S.B : Je suis indépendante la majeure partie du temps, même si j’ai aussi été salariée, notamment à Ubisoft.

La question du réseau est très vaste. J’ai commencé à rencontrer des gens dans le milieu du cinéma et du théâtre à ma sortie de la fac, en 2008. Je participais régulièrement à des événements pour discuter avec d’autres personnes qui débutaient, autour de nos courts-métrages fauchés – à l’époque, on se rencontrait et on se montrait nos projets via MySpace !

On découvrait le milieu en même temps. Aujourd’hui, ces gens ont évolué dans leur métier, et il arrive qu’on travaille ensemble, ou qu’on se recommande les uns les autres. On peut dire que j’ai construit mon réseau comme ça au fur et à mesure, en multipliant les projets et les rencontres, jusqu’à ce que le mécanisme fonctionne presque tout seul, et que ces projets et ces rencontres en amènent d’autres.

Il faut être honnête sur la question du réseau : lorsqu’on ne connaît personne au début, c’est un processus qui prend beaucoup de temps. Pour ma part, j’ai mis sept ans avant de vivre correctement de l’écriture.

Je le répète souvent aux scénaristes qui démarrent leur carrière. Il ne faut pas se décourager pour autant. Il faut continuer à travailler et à rencontrer du monde !

M.V : Sur quel critère vous vous basez pour accepter un projet ?

S.B : L’univers de la personne avec qui je vais éventuellement co-écrire, ou celui de la boîte de production. Il faut que je me retrouve dans leur sensibilité, que je puisse me faire une petite place, me glisser dans le récit.

La cerise sur le gâteau, c’est quand on me propose un projet sur un sujet que je ne connais pas encore, ou quand j’ai l’opportunité de collaborer avec de nouveaux corps de métiers.

M.V : Quels sont les nouveaux comportements, ou les nouvelles habitudes qui ont amélioré votre façon de travailler au cours des dix dernières années ?

S.B : Aujourd’hui, j’identifie plus facilement les projets ou les collaborations avec lesquelles je ne suis pas à l’aise, et surtout, je ne me sens plus obligée de les accepter. Quand on débute, on a tendance à tout accepter, et on se retrouve parfois dans des situations compliquées.

Par ailleurs, j’ai appris à m’organiser, et j’ai identifié les outils avec lesquels j’aime travailler au quotidien (Scrivener, Final Draft, et surtout, le carnet de notes parfait : le Leuchtturm1917, que j’emmène partout !)

Et enfin, j’essaie d’apprendre à ne pas culpabiliser lorsque je ne travaille pas. Nous avons un métier qui demande de la discipline au quotidien, et encore aujourd’hui, j’ai du mal à séparer ma vie personnelle de ma vie professionnelle. Si je passe une journée à procrastiner, ou si je n’écris pas du tout, j’ai l’impression de mettre ma carrière en danger en prenant du retard sur des projets que j’initie. Ce qui n’est évidemment pas le cas… Donc je travaille là-dessus, pour réussir à prendre du temps pour moi sans m’en vouloir.

Sur le sujet, j’en profite pour conseiller le très bon livre de Fabien Olicard, « Votre temps est infini », qui m’aide beaucoup.

M.V : Pour vous, que font les professionnels différemment des débutants dans votre milieu ?

S.B : Les professionnels analysent généralement mieux leur travail et celui des autres. Ils sont capables de prendre du recul, de faire des retours efficaces et constructifs. Aussi, ils ont davantage conscience de ce qui se passe autour de l’écriture ; les contraintes de production, les contraintes techniques, le rôle de chacun dans le processus.

Par extension, ils ont davantage conscience de la manière dont ces éléments peuvent impacter leur travail, de manière positive ou négative. C’est valable pour le cinéma, comme pour le jeu vidéo ou le théâtre…

M.V : Quel est votre meilleur souvenir sur un projet et pourquoi ?

S.B : J’ai beaucoup de bons souvenirs, mais l’un des plus récents est sans doute un casting d’acteurs anglais pour Beyond Good & Evil 2 (https://www.youtube.com/watch?v=Ok_9Mm0r8vY). Une journée de 8h par Skype avec Side Studio, en Angleterre. Entendre mes dialogues en anglais joués par des acteurs de ce niveau, et avoir l’opportunité de les co-diriger sous les instructions de Mark Healy, c’était formidable.

J’admire énormément les comédiens anglais, et particulièrement leur capacité à travailler pour différents médias, sans distinction ; ils passent du théâtre classique au doublage de jeux vidéo avec la même aisance et la même passion.

M.V : Vous êtes scénariste multisupport en quoi cela consiste ?

S.B : Scénariste multisupport, cela signifie que j’écris pour plusieurs médias. Le jeu vidéo en fait partie. Comme je le disais plus haut, j’ai commencé par la littérature (j’écris des nouvelles depuis la primaire !), puis j’ai écrit pour le théâtre, pour le cinéma, le jeu vidéo, la réalité virtuelle… J’écris également une fiction audio en ce moment.

Tous les supports pour raconter des histoires m’intéressent, et j’espère avoir un jour l’occasion d’écrire aussi pour la bande-dessinée, par exemple.

Je tiens à ce terme de scénariste multisupport, car c’est vraiment une particularité que je revendique ; j’aime varier les projets, les univers et les équipes, passer des salles de théâtre, aux plateaux de tournage, aux studios de jeu vidéo !

M.V : Quel est votre échec favori ? 

S.B : J’ai eu beaucoup d’échecs ! Je pense que le plus compliqué à gérer a été mon premier court-métrage auto-financé. J’ai emprunté à l’époque (en 2009) plus de 8000 euros pour pouvoir financer un court-métrage qui se déroulait en Grèce antique, dont le tournage avait lieu en plein air, au fin fond de l’Aveyron, et en pellicule super 16mm..

Le tournage a été très compliqué, la post-prod aussi, et je me suis sentie très seule sur ce projet que j’ai géré de A à Z alors que je débutais. Le film n’est jamais sorti, il ne fonctionnait pas, et c’est resté pendant longtemps un souvenir assez douloureux.

Mais au final, j’ai appris, à la dure, ce qu’il ne fallait surtout pas faire sur un projet de ce type.

M.V : Que diriez- vous à l’ancienne Sarah qui travaille sur son avenir professionnel ?

S.B : Je lui dirais que ça va être long, compliqué, mais que ça en vaut le coup. Qu’elle aura l’opportunité de créer des univers, d’en rejoindre d’autres, et qu’elle aura la chance de rencontrer des gens formidables.

Je ne l’ai pas encore dit, mais même si scénariste est un métier souvent solitaire, ce sont finalement ces rencontres qui comptent le plus dans ma carrière aujourd’hui. Je suis profondément reconnaissante envers ceux qui me font confiance, qui me permettent d’évoluer chaque jour dans ce métier, et auprès desquels j’ai appris et j’apprends toujours.

M.V : Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite faire évoluer sa carrière ?

S.B : Il faut travailler, travailler, et encore travailler. Dans notre métier, ça veut dire écrire et réécrire. Ne pas hésiter à monter ses propres projets, même si on est lu ou vu par dix personnes, apprendre des autres en s’associant à d’autres projets, s’insérer dans les associations et les collectifs liés à son métier…

Il n’y a pas d’effort inutile. Le travail, le réseau, et un peu de chance.

Et surtout, de la persévérance ! 

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Site internet : http://sarah-beaulieu.com/projets/

 

 

 

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