Sètou KIDABILI / Assistante décoratrice

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Sètou KIDABILI

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Assistante décoratrice

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Sètou KIDABILI est assistante décoratrice. Son métier consiste à concevoir et réaliser les décors d’un film.

Sètou a travaillé pour le film phénoménal de Ladj Ly : Les misérables ou encore Sybil avec Virginie EFIRA et Adèle EXARCHOPOULOS.

Un métier de passion qui demande d’avoir un bon cardio :

“Tu travailles énormément… On est là au début, pendant le tournage, et à la fin du tournage”

Venez découvrir le portrait de Sètou KIDABILI qui a eu la bienveillance de nous partager les secrets de son métier bien plus complexe que l’on le pense.

Maëlle VABRE : En quoi consiste ton métier d’assistante décoratrice ?

Sètou KIDABILI : Mon métier consiste à assister le chef décorateur dans la conception ainsi que dans la réalisation des décors du film. L’idée est de proposer un décor qui colle au scénario.

On va dans un premier temps analyser le scénario, répertorier le mobilier, les accessoires qui jouent, ainsi que tous les lieux de décors. Par rapport à cela, on va proposer un axe artistique au réalisateur qui puisse être en concordance avec son imaginaire, l’univers qu’il a en tête.

Pour ce faire, il y a pas mal de réunions entre les chefs de poste, notamment entre la déco et la réalisation, afin de faire valider nos propositions au réalisateur.

M.V : Tu travailles sur quel type de projets ?

S.K : J’ai commencé à travailler sur le film Sybil de Justine Triet. Ensuite, j’ai poursuivi en tant que stagiaire, sur Les Misérables avant d’y être embauchée en tant que troisième assistante déco. Suite à cela, j’ai travaillé sur quelques courts métrages, dont deux courts-métrages sur lesquels j’étais seule à la déco.

Je suis dans une démarche je commence à m’expérimenter seule et en parallèle, je cherche à continuer mon travail sur des longs-métrages et divers projets.

M.V : Quelles sont les études que tu as faites ?

S.K : J’ai commencé par un Bac en Arts appliqués parce que je ne me voyais pas évoluer dans des filières générales. Au départ, j’avais pour idée de devenir architecte. Après mon bac, j’ai continué sur un BTS design d’espace. Dans ce BTS, on appréhende différents métiers de l’espace comme paysagiste, architecte intérieur, et scénographe. C’est à partir de là que je me suis beaucoup plus intéressée à la scénographie.

Cela m’a beaucoup plu de penser des décors par rapport à une fiction de raconter une histoire, à travers des décors.

J’ai poursuivi à Paris 3, une licence Théâtre. Puis, j’ai terminé par une licence pro en scénographie théâtrale et événementielle. Durant cette dernière année, j’ai effectué plusieurs stages, notamment à l’opéra de Paris puis dans le cinéma.

M.V : Quels sont les éléments qu’on te donne avant de commencer à travailler sur la décoration d’un tournage ?

S.K : Etant donné que le décorateur est là du début à la fin, il commence directement avec le scénario. Sur mes premiers films, on avait le scénario qu’on devait dépouiller, c’est à dire lister tous les éléments de décor.

Pendant la préparation du tournage, on recevait un dépouillement général qui ne concernait pas uniquement la déco. Dans ce dernier, on retrouvait différents éléments, comme des effets spéciaux, des éléments informatiques ou vidéo qu’il fallait inclure car ils sont parfois à la charge de la déco.

M.V : Sur quels critères acceptes-tu ou refuses-tu un projet ?

S.K : Actuellement, je choisis mes projets en fonction des valeurs que ce dernier véhicule. Il faut que cela reste en lien avec mes convictions. Je ne vais peut-être pas prendre un projet qui parle de choses qui ne me parlent absolument pas ou qui portent des valeurs qui ne me ressemblent pas.

Donc dans l’idéal, ce sont des projets qui porteraient mes valeurs, tout simplement.

M.V : Comment as-tu développé ton réseau dans le milieu ?

S.K : Le contact ! J’ai fait tout le site de l’association des décoratrices et décorateurs de cinéma. C’est une association qui regroupe pas mal de chefs déco, alors je prospecte, j’envoie des mails, j’utilise également Linkedin. Ensuite, quand je vais au cinéma, je regarde beaucoup les noms des chefs déco ou des premiers assistants déco, parce qu’ils peuvent être chefs déco sur d’autres films. Je prends pas mal de noms et je regarde sur Internet, j’essaie de prendre leurs contacts pour les joindre ensuite. C’est un milieu qui fonctionne par recommandation.

Une fois que tu te retrouves dedans, de fil en aiguille on peut toujours parler de toi : quelqu’un peut dire “je connais quelqu’un qui est sur un projet, moi je ne peux pas y être donc je vais voir si tu peux y être”. Et c’est vrai qu’il ne faut pas hésiter à étendre ses recherches au niveau des producteurs qui peuvent avoir des besoins de former des équipes. C’est bien de taper à différentes portes.

M.V : Quels sont les grades de ton métier ?

S.K : Il y a plusieurs grades dans la décoration, on est vraiment une très grosse équipe. Tu as le chef décole premier assistant, le deuxième assistant, le troisième et les stagiaires. Les tâches sont réparties en fonction de chaque niveau.

Par exemple, dans ce que j’ai pu observer de mon premier film, le premier assistant, s’occupait de tout ce qui était fabrication, mais également du budget, du planning et de l’équipe. La deuxième assistante épaulait le chef déco sur les choix artistiques. Elle missionnait également le troisième assistant ainsi que les stagiaires. Toutes ces missions pouvant varier en fonction de l’équipe.

On retrouve aussi l’ensemblier(e), un(e) régie d’ex et d’autres corps de métiers en fonction des besoins du film. Peu importe la taille de l’équipe c’est le chef déco qui chapeaute tout ce beau monde.

M.V : Que fais-tu lorsque tu te sens dépassée sur un projet ? Trop de choses à faire, financement limité… comment arrives-tu à gérer ça ?

Je suis quelqu’un d’organisé. Quand je me sens un peu dépassée, je vais tout mettre au clair sur papierje vais élaborer des tableaux pour essayer de voir exactement où j’en suis, queldécors, quels accessoires j’ai en ma possession. Qu’est-ce qui me manque. J’essaie vraiment de m’organiser le plus possible.

Plus j’y vois clair et plus je maîtrise la situation quand je me sens débordée.

M.V : Tu peux donc être cheffe décoratrice sur un projet ?

S.K : Oui, je peux être cheffe décoratrice. Je travaille seule sur des projets de petite envergure, pour en savoir plus rendez-vous sur mon site internet. (https://setoukidabili.com/index.php)

Lorsque tu commences seule sur des petits projets, il y a moins de budget et pas d’équipe à gérer généralement. Tu te gères toi-même finalement.

Le travail est donc un peu différent au niveau de l’interaction avec les autres équipes. Ce genre de projet, est un très bon moyen de s’expérimenter au métier et de commencer à acquérir de l’autonomie. Ce qui est très important.

M.V : Quel est le meilleur souvenir que tu gardes sur un tournage ?

S.K : Mon meilleur souvenir, c’était lors de mon premier long-métrage, nous étions deux stagiaires. Il y avait une partie des décors qui se réalisait en studio.

L’équipe déco nous avait offert le déplacement jusqu’à Lyon pour qu’on puisse voir le décor. C’était impressionnant de voir comment on donne vie à quelque chose de factice, l’éclairage, les toiles tendues à l’arrière-plan qui donnent l’illusion d’un décor derrière les fenêtres. J’ai réalisé beaucoup de 3D pour la conception des décors et c’est satisfaisant d’en voir la concrétisation. C’était aussi l’aboutissement de beaucoup de recherches et de travail.

Puis le film terminé, c’est drôle de le voir avec ses proches et de remarquer qu’ils ne font aucune différence entre les décors naturels et les décors en studio. C’est signe que le travail a été bien fait.

M.V : Comment se passe la réunion avec tous les décorateurs ? Comment vous répartissez-vous les tâches ?

S.K : Pour ma part, j’ai toujours été en interaction avec les assistants et le chef déco qui me disaient quoi faire. Dans tous les cas, le chef déco a une vue sur tout ce qui se passe, cela se fait beaucoup en fonction des métiers de chacun. Dans l’équipe déco tu vas aussi retrouver l’ensemblière et la régie-d’ex qui vont s’occuper de rechercher tout ce qui est mobilier.

M.V : C’est très spécialisé.

S.K : Exactement, c’est très spécialisé. Tu vas avoir les peintres, les menuisiers. Quand tu vas avoir besoin de construire quelque chose, il te faudra des constructeurs. Donc, en fait, tout est très sectorisé. On va dire que finalement, les tâches se répartissent en fonction des métiers de chacun.

M.V : Quelles sont les contraintes de ce métier ?

S.K : C’est un travail très intensif. À la fin du tournage tu ressors vraiment épuisé. Tu travailles énormément, surtout quand tu es sur des projets avec de petits budgets. L’équipe est moins conséquente mais il y a toujours autant de missions donc on va avoir plusieurs casquettes comme, par exemple, prendre en charge l’accessoirisation. Cela veut dire que pendant le tournage, tu es présente sur le plateau pour vérifier les accessoires, les remettre en place, etc… Et à la fin du tournage, on déménage tout.

M.V : Cela t’arrive-t-il de travailler sur plusieurs projets en même temps ? 

S.K : Quand il s’agit de tournage, j’ai toujours travaillé sur un projet à la fois. 

M.V : Cela peut te prendre combien de temps, de travailler sur un projet ?

S.K : Sur un long-métrage, le tournage peut durer un mois voir un peu plus. La préparation quant à elle, peut s’étendre sur plusieurs mois.

Concernant les projets sur lesquels j’ai travaillé, la moyenne est de trois mois.

M.V : Quelle est la principale qualité qu’il faut avoir ?

S.K : Je dirais qu’il faudrait être force de proposition, assez réactif, et à l’écoute du chef déco, de ce qu’il propose pour rebondir dessus. Il faut être très créatif pour avoir force de proposition… Être très astucieux est aussi non négligeable.

M.V : As-tu un livre à conseiller ? 

S.K : Complètement ! Le premier livre que j’ai acheté dans ce domaine s’intitule “Le décor au cinéma” de Jean-Pierre Berthomé. Il explique en détail toute la dimension de la décoration dans les films et surtout, dans l’histoire du cinéma de ses débuts jusqu’à aujourd’hui, et il donne énormément de références cinématographiques.

À savoir que la culture artistique a une place assez importante. On fait beaucoup de références par rapport aux films quand on parle, par exemple, pour certains styles qu’on souhaite, on va généralement faire référence à des films ou à des œuvres d’art.

Ce livre donne énormément de références en termes de cinéma et de films qui ont impacté l’histoire du décor.

M.V : As-tu un échec favori ?

S.K : Oui ! mon échec favori, c’est quand je fais de la maquette. On va l’utiliser pour visualiser l’emprise des décors dans l’espace, c’est toujours mieux de se tromper à ce stade là pour justement pouvoir se rendre compte des dimensions.

On va dire que c’est un bon outil pour se tromper. C’est la phase pendant laquelle tu peux encore te tromper. Si ça ne va pas, tu défais et tu recommences.

M.V : Faut-il être réellement doué en dessin pour faire ce métier ?

S.K : Je dirais pas forcément, parce que aujourd’hui il y a plein de manières de communiquer autrement que par le dessin. Ce qui est important et challengeant en tant que décorateur c’est de pouvoir créer des outils de communication dans le but d’échanger ses idées aux autres corps de métiers. Ça peut passer par le dessin, mais ça peut passer par plein d’autres choses comme par la visualisation 3D.

On utilise Sketchup par exemple, pour pouvoir justement se projeter dans l’espace.

Le dessin, c’est un plus pour ceux qui ont ce don mais ce n’est pas indispensable.

M.V : Que dirais-tu à l’ancienne Sètou qui est en train de travailler sur sa carrière ?

S.K : À l’heure actuelle je lui dirais “Ose et affirme-toi”. Il ne faut pas hésiter à s’affirmer et comme je disais, être force de proposition. Si j’entends quelque chose, pouvoir rebondir et montrer que je suis là, que je suis créative et que j’ai ma place dans l’équipe.

M.V : Quelle est la suite pour toi ?

S.K : Je m’intéresse de plus en plus à la direction artistique. Je suis en train de me former sur ce métier qui est aussi très en lien avec la décoration. 

Le chef déco a un regard de directeur artistique dans le sens où il doit harmoniser tout l’agencement de la déco qui va ressortir à l’image. Je m’intéresse beaucoup plus à ce rôle de directeur artistique pour pouvoir m’étendre dans d’autres domaines et pas que dans le cinéma.

M.V : Ou aimerais-tu t’exporter ?

S.K : J’aimerais aussi m’exporter sur des projets de théâtre aussi.

C’est vrai que j’ai appris le théâtre quand j’étais en licence et c’est un domaine où il n‘y a pas forcément beaucoup de budget, c’est un peu plus dur de se faire sa place. Cependant, c’est un domaine qui m’intéresse. Je suis assez ouverte à tout et j’aime bien diversifier les projets dans lesquels je travaille.

M.V : Quel est le conseil que tu donnerais à une personne qui est sur le point de rentrer dans ce milieu ?

S.K : Je lui dirais de s’accrocher, que c’est parfois un peu dur par moments, mais que ça en vaut le coup parce que tu vas rencontrer énormément de personne, et tu vas en apprendre tous les jours. C’est ça qui est beau dans ce métier, c’est que tu en apprends quotidiennement de tout le monde.

On rencontre tellement de personnes, tellement de métiers différents. Il n’y a pas un jour où tu ne t’enrichis pas.

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