Victoire MABILLE / Réalisatrice du documentaire #PLAISIR sur BrutX

[et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »Featured Products » _builder_version= »3.19.12″ custom_padding= »0|0px|0|0|false|false »][et_pb_row _builder_version= »3.19.12″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.19.12″ parallax= »off » parallax_method= »on »][et_pb_text _builder_version= »3.19.12″ custom_margin= »6px||-5px » custom_padding= »5px|| »]

Victoire MABILLE

[/et_pb_text][et_pb_text _builder_version= »3.19.12″]

 Réalisatrice du documentaire #Plaisir sur BrutX

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »720px » custom_padding= »88px||0|0|false|false » use_background_color_gradient_1= »off » background_color_gradient_start_1= »#ffffff » background_color_gradient_end_1= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction_1= »0deg » background_color_gradient_start_position_1= »50% » background_color_gradient_end_position_1= »50% » padding_top_1= »5% » padding_top_2= »40px » padding_right_1= »5% » padding_right_2= »40px » padding_bottom_2= »40px » padding_left_1= »5% » padding_left_2= »40px » padding_1_phone= »3%||1px| » padding_1_last_edited= »on|desktop » _builder_version= »3.19.9″ module_alignment= »center » custom_margin_last_edited= »off|desktop » padding_1__hover_enabled= »on »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.0.47″ padding_phone= »3%||1px| » padding_last_edited= »on|desktop » padding_left= »5% » padding_right= »5% » padding_top= »5% » parallax= »off » parallax_method= »on » use_background_color_gradient= »off » background_color_gradient_start= »#ffffff » background_color_gradient_end= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction= »0deg » background_color_gradient_start_position= »50% » background_color_gradient_end_position= »50% »][et_pb_image src= »https://lesfemmesdelimage.com/wp-content/uploads/2019/01/victoire_plaisir_LFDI.jpg » always_center_on_mobile= »off » _builder_version= »3.19.12″ max_width_tablet= »75% » max_width_phone= »100% » max_width_last_edited= »off|phone » module_alignment= »center » custom_margin= »-195px||27px » custom_margin_tablet= »||23px| » custom_margin_phone= »-194px||-26px| » custom_margin_last_edited= »on|phone » custom_padding= »77px|50px|0px|50px » custom_padding_last_edited= »off|desktop » animation_style= »slide » animation_direction= »bottom » animation_intensity_slide= »6% » animation_starting_opacity= »100% »][/et_pb_image][et_pb_text admin_label= »Texte » _builder_version= »3.19.12″ text_font= »|||||||| » text_font_size= »17px » text_line_height= »1.8em » text_orientation= »justified » custom_margin_last_edited= »on|desktop » custom_padding_phone= »47px||| » custom_padding_last_edited= »on|desktop » custom_margin__hover_enabled= »on » custom_padding__hover_enabled= »on »]

Le 10 février BrutX sort sur sa plateforme de streaming le documentaire #PLAISIR qui traite du sujet du plaisir féminin. 

J’ai eu la joie de rencontrer l’une des deux realisatrices qui est aussi journaliste chez Brut : Victoire MABILLE. 

Je l’ai interrogée sur la manière de réaliser un documentaire sur cette thématique qui peut encore parfois rester un sujet tabou.

Exclusivement pour Les Femmes De L’Image, Victoire nous ouvre les portes de l’envers du décor de la réalisation de ce documentaire.

Maëlle : Qu’est-ce qui t’a amenée à choisir spécifiquement le sujet du plaisir féminin en tant que réalisatrice ?   

Victoire : Je trouvais qu’il n’y avait pas encore beaucoup de représentation de ce sujet dans la pop-culture de manière générale. C’est parti d’un débat avec des copines. Certaines étaient frustrées et d’autres avaient beaucoup de choses à dire.

Même si ça commence à prendre un peu plus d’ampleur dans la pop-culture, il n’y a pas vraiment d’ouvrages qui parlent de ce sujet. En tout cas, je n’ai pas trouvé le média qui répondait à mes interrogations personnelles ou aux questions que mes copines se posaient. Etant journaliste, j’ai voulu chercher des informations précises autour du plaisir féminin et j’ai trouvé que l’offre documentaire était encore malheureusement assez pauvre et très clinique.

C’est super que ces ouvrages nous permettent de prendre conscience de la taille du clitoris et de savoir que la partie interne est la plus importante. Il y a plein de petits éléments cliniques mais ça ne répond pas forcément aux questions qu’on se pose quand on a entre 7 et 77 ans. Je n’ai pas trouvé de réponses aux questions allant au-delà de la dimension clinique et qui concernent le rapport à l’autre donc je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire.

Ensuite, c’est venu d’une discussion avec mes rédacteurs en chef. On essaie de se voir toutes les semaines pour discuter autour du prochain sujet qui pourrait être traité. On parlait de plein de choses mais pas du tout de plaisir féminin à la base. On cherchait des petites histoires marrantes à raconter qui pourraient avoir un impact fort et important pour la société, et c’est à ce moment-là que j’ai pensé aux inventeurs du Womanizer qui ne sont pas du tout des personnes comme on l’imagine.

En général, quand on parle de sextoys, on pense à des grosses usines chinoises et à des grands laboratoires de développement américain qui ne prennent pas en compte ce qui est de l’ordre de l’humain et du sentiment.

Cependant, la réalité est que les inventeurs du Womanizer sont un couple d’allemands sexagénaires voire septuagénaires hyper mignons. C’est juste l’histoire d’un mec qui voulait faire jouir sa femme en fait.

Maëlle : Tout simplement.

Victoire : Tout simplement, oui. Au début, quand j’en parlais à mon rédacteur en chef, je faisais beaucoup d’effets de manches et je disais beaucoup de choses philosophiques sur le rapport au corps. Finalement, il n’y a pas eu de débat puisqu’il m’a tout de suite dit que le plaisir féminin était un super sujet.

Je m’étais auto-censurée en me disant qu’il ne fallait pas parler de ces choses-là, mais la manière dont mes rédacteurs en chef ont accueilli ma proposition m’a vachement confortée. J’étais convaincue qu’il y avait quelque chose à faire, qu’il fallait en parler et médiatiser ce sujet sous un angle un peu moins médical et dramatique en posant des questions autour de l’intimité et en parlant non seulement des petites gloires, mais aussi des petites défaites qu’on peut rencontrer au cours de sa vie sexuelle.

Je pense que la quête du plaisir est un vrai chemin de croix et qu’elle est faite de pleins de petites choses, comme son premier orgasme, sa première masturbation, mais aussi de grands échecs et de premiers ébats qui ne se passent pas forcément très bien. Pour moi, c’est important de raconter tout ça et d’éduquer par le rire les personnes qui n’ont pas forcément accès à toutes les clés permettant d’ouvrir les portes du plaisir.

Maëlle : Finalement, tu as eu carte blanche sur le projet, on ne t’a pas donné de limites.

Victoire : Oui, après comme pour n’importe quel sujet, on en discute. Une rédaction fonctionne de façon pyramidale, il y a un producteur, un rédacteur en chef, un chef d’édition et moi, la journaliste, je suis tout en bas de la chaîne. On ne m’a pas empêché de parler de clitoris ou autre et je n’ai eu aucun interdit. Ils m’ont fait confiance, m’ont laissé tourner puis, arrivé à la phase de montage, on a discuté ensemble de ce qui était intéressant à mettre en avant.

On a tourné dans un hammam avec quatre meufs qui discutaient de leur vie sexuelle et amoureuse et de la découverte de leur corps, donc on aurait pu faire un débat de 8h autour du plaisir féminin. Finalement, on s’est dit qu’il valait mieux que ce soit court et impactant et qu’il y ait un vrai enjeu derrière. On a beaucoup délibéré autour des informations et des éléments à garder.

On s’est demandé si certains sujets évoqués étaient déjà du domaine de l’acquis comme, par exemple, la découverte de la masturbation à un jeune âge. Il y a un petit bout de séquence où les meufs parlent de la première fois où elles ont découvert la masturbation et Louise raconte qu’elle avait pris conscience de son corps à 3 ou 4 ans et qu’elle avait très vite compris l’enjeu autour de ça.

Mon rédacteur en chef me disait que c’étaient des choses qu’on était censé déjà savoir mais, pour moi, ce n’est pas sûr que ce soit déjà quelque chose du domaine de l’acquis. C’était un vrai débat très constructif sans tabous, sans jugement ni prérogatives.

Si j’estimais, au vu de mon enquête, qu’un sujet particulier n’était pas encore du domaine de l’acquis pour beaucoup de femmes, je pouvais le laisser dans le documentaire.

 

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »647px » custom_padding= »0|0px|0|0px|false|false » _builder_version= »3.19.12″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.19.12″ parallax= »off » parallax_method= »on »][et_pb_image src= »https://lesfemmesdelimage.com/wp-content/uploads/2019/01/3.png » _builder_version= »3.19.12″][/et_pb_image][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section][et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »Featured Products » _builder_version= »3.19.12″ custom_padding= »0|0px|0|0|false|false »][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »720px » custom_padding= »0||0|0|false|false » use_background_color_gradient_1= »off » background_color_gradient_start_1= »#ffffff » background_color_gradient_end_1= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction_1= »0deg » background_color_gradient_start_position_1= »50% » background_color_gradient_end_position_1= »50% » padding_top_1= »5% » padding_top_2= »40px » padding_right_1= »5% » padding_right_2= »40px » padding_bottom_2= »40px » padding_left_1= »5% » padding_left_2= »40px » padding_1_phone= »3%||1px| » padding_1_last_edited= »on|desktop » _builder_version= »3.19.9″ module_alignment= »center » custom_margin_last_edited= »off|desktop » padding_1__hover_enabled= »on »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.0.47″ padding_phone= »3%||1px| » padding_last_edited= »on|desktop » padding_left= »5% » padding_right= »5% » padding_top= »5% » parallax= »off » parallax_method= »on » use_background_color_gradient= »off » background_color_gradient_start= »#ffffff » background_color_gradient_end= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction= »0deg » background_color_gradient_start_position= »50% » background_color_gradient_end_position= »50% »][et_pb_text admin_label= »Texte » _builder_version= »3.19.12″ text_font= »|||||||| » text_font_size= »17px » text_line_height= »1.8em » text_orientation= »justified » custom_margin_last_edited= »on|desktop » custom_padding_phone= »47px||| » custom_padding_last_edited= »on|desktop » custom_margin__hover_enabled= »on » custom_padding__hover_enabled= »on »]

Maëlle : Comme tu l’as dit, les témoins du documentaire “#Plaisir” se livrent librement et sans tabou sur leur vécu sexuel. Ce sont des gens qui ne sont pas acteurs, ce sont des gens de la vie quotidienne. Comment as-tu géré ça ? Comment les as-tu préparés à discuter de ce sujet aussi librement ?

Victoire : J’ai la chance d’avoir une équipe qui m’a vachement soutenu en production. On oublie cette partie-là, mais un documentaire coûte cher. Je fais une petite digression parce que j’ai bossé dans une boîte de production en indépendant pendant 10 ans. À cette époque, me faire offrir un billet de train par la production pour rencontrer les personnes et aller boire un coup avec elles avant de commencer à parler de documentaire était presque impossible. C’est un luxe formidable de pouvoir rencontrer les gens sans les caméras, de se présenter et de mettre un visage sur un nom, sur un projet. Pour un sujet comme celui-là, on n’aurait pas pu convaincre les gens par téléphone parce que c’est dur de parler de l’intimité.

En plus, on voulait reproduire un tableau à la Sex and The City d’où le décor du hammam et de mise à nu métaphorique en se mettant en maillot de bain. On se met à nu dans tous les sens du terme, sans que ça soit choquant finalement. En fait, j’ai pu les convaincre de participer au documentaire en les mettant en confiance et passant beaucoup de temps avec elles sans les caméras.

Par exemple, Louise et Mathilde viennent de Marseille, donc je suis allée les rencontrer là-bas et boire des coups avec elles un soir. On a pu se détendre et on est presque devenues copines à l’issue du verre. Du coup, le résultat à l’image est génial, les choses se sont faites de manière très fluide comme s’il n’y avait pas de caméra et c’était justement l’effet recherché.

Maëlle : Il y a plusieurs femmes qui parlent du préjugé disant que la masturbation serait quelque chose de sale. Pourtant, quand on regarde l’esthétique de “#Plaisir”, les lieux sont beaux, propres voire super luxueux. J’imagine que c’était volontaire dans ton choix de réalisation ? 

Victoire :  Pareil, c’était un grand questionnement en interne. On s’est demandé s’il fallait que ce soit très chiadé et très beau ou un peu plus “street” donc plus à l’image de Brut finalement. Je n’ai toujours pas la réponse à la question, je ne sais pas si c’était mieux de se mettre au bord d’une piscine municipale ou autre. Disons qu’on a voulu créer un univers particulier. 

En fait, je pense que j’ai voulu faire un clin d’œil à la moi d’il y a 15 ans qui regardait Sex and The City. Je me souviens de scènes où elles sont dans un hammam et où elles se mettent à nu, elles parlent de leurs complexes et de leur rapport aux hommes, étant donné qu’il est beaucoup question de relations hétérosexuelles dans cette série. C’est une série qui parle beaucoup de questionnements sur la féminité, l’amour et le rapport à l’autre. C’est un peu ce que j’ai voulu reproduire en me disant qu’on pourrait même aller plus loin en abordant des sujets qui n’ont jamais été abordés dans la série.

J’ai de nouveau regardé la première et la deuxième saison avant de me replonger dans le documentaire et je trouve qu’aujourd’hui, il y a certaines cartes qui méritent d’être redistribuées notamment concernant l’injonction au plaisir dont on parle un peu avec Adélaïde dans le documentaire. On nous met dans la tête qu’il faut absolument jouir si on veut être une femme épanouie et stylée alors que la quête de son corps n’est pas une chose si évidente.

Ces sujets-là ont été éludés dans Sex and The City et il n’y avait pas une telle prise de conscience du corps à cette époque-là comparé à aujourd’hui. Je voulais faire un rappel en reprenant ces codes visuels pour les gens de ma génération qui ont grandi dans leur rapport aux autres, à la féminité, à l’amour et au sexe avec le modèle de Sex and The City.

L’idée était de faire une version 2022 en intégrant la question du genre et de la masturbation et aussi en donnant la parole aux garçons. Ça a été important pour moi de faire ce petit clin d’œil mais je ne suis pas sûre que tout le monde ait compris la référence. 

 

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »647px » custom_padding= »0|0px|0|0px|false|false » _builder_version= »3.19.12″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.19.12″ parallax= »off » parallax_method= »on »][et_pb_image src= »https://lesfemmesdelimage.com/wp-content/uploads/2019/01/Capture-d’écran-2022-03-07-à-12.05.56.png » _builder_version= »3.19.12″][/et_pb_image][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section][et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »Featured Products » _builder_version= »3.19.12″ custom_padding= »0|0px|0|0|false|false »][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »720px » custom_padding= »0||0|0|false|false » use_background_color_gradient_1= »off » background_color_gradient_start_1= »#ffffff » background_color_gradient_end_1= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction_1= »0deg » background_color_gradient_start_position_1= »50% » background_color_gradient_end_position_1= »50% » padding_top_1= »5% » padding_top_2= »40px » padding_right_1= »5% » padding_right_2= »40px » padding_bottom_2= »40px » padding_left_1= »5% » padding_left_2= »40px » padding_1_phone= »3%||1px| » padding_1_last_edited= »on|desktop » _builder_version= »3.19.9″ module_alignment= »center » custom_margin_last_edited= »off|desktop » padding_1__hover_enabled= »on »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.0.47″ padding_phone= »3%||1px| » padding_last_edited= »on|desktop » padding_left= »5% » padding_right= »5% » padding_top= »5% » parallax= »off » parallax_method= »on » use_background_color_gradient= »off » background_color_gradient_start= »#ffffff » background_color_gradient_end= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction= »0deg » background_color_gradient_start_position= »50% » background_color_gradient_end_position= »50% »][et_pb_text admin_label= »Texte » _builder_version= »3.19.12″ text_font= »|||||||| » text_font_size= »17px » text_line_height= »1.8em » text_orientation= »justified » custom_margin_last_edited= »on|desktop » custom_padding_phone= »47px||| » custom_padding_last_edited= »on|desktop » custom_margin__hover_enabled= »on » custom_padding__hover_enabled= »on »]

Maëlle : Tu as travaillé avec Stéphanie COQUELET à la réalisation du doc “#Plaisir”. Comment vous êtes-vous réparti les tâches ?

Victoire : On n’a pas la même formation. Stéphanie est monteuse et réalisatrice de formation alors que moi je suis vraiment journaliste. Ça a été un travail collégial entre elle et moi où on s’est beaucoup parlé avant même d’entrer en tournage.

Je lui ai présentée les personnes que j’avais sélectionnées pour participer au documentaire puis, on s’est mis d’accord sur les questions et problématiques à mettre en avant. Cette collaboration a été essentielle pour moi dans toute l’élaboration du documentaire, que ce soit en amont, pendant le montage et même après. En effet, c’est un sujet pas évident à aborder, on se demande comment ça va être perçu, on se questionne sur ce qui est du domaine de l’ineffable et de l’acquis. Stéphanie est un peu plus âgée que moi, du coup elle a eu un rôle de grande sœur. On a fait énormément de propositions sur la timeline de montage, c’est un sujet que tu peux monter de mille et une façons différentes.

Ce n’était pas facile de trouver la bonne musique qui allait à la fois parler à la génération Brut qui a entre 15 et 25 ans, aux curieux qui sont peut-être un peu plus âgés et à ceux qui ne sont pas du tout éveillés à la dimension de la masturbation et du plaisir féminin.

On a d’ailleurs remarqué dans certains commentaires sur les réseaux sociaux qu’il y avait des personnes qui décriaient le sujet abordé et c’est intéressant parce que ça fait débat.

Maëlle : Combien de temps s’est-il écoulé entre l’idée du projet et la diffusion sur BrutX ?

Victoire : En soi, peu de temps. Pour rencontrer les inventeurs du Womanizer ça a était un coup de fil très rapide. 

Le sujet a pris un petit peu de retard parce que j’ai pris du temps à trouver les personnes qui allaient prendre la parole. On aurait pu le sortir très vite mais je voulais prendre le temps de rencontrer les personnes qui allaient interagir dans ce documentaire. Je ne voulais pas que ce soit un truc trop parisiano-parisien. Je suis allée rencontrer des gens à Grenoble et en Bretagne. Au début, ils étaient très enthousiastes puis, une fois l’euphorie du moment passée et arrivé au jour du tournage, ils se sont rétractés. J’ai eu pas mal de déconvenues mais bon, c’est la vie, je ne peux pas leur en vouloir.

Si on me demande de me mettre en maillot de bain et de raconter mon rapport au plaisir et à la masturbation, je dirais non. Néanmoins, c’est essentiel de prendre la parole sur ce sujet-là et j’ai énormément de respect et d’admiration pour ces quelques personnes qui se sont exprimées à visage découvert dans le documentaire.

En somme, je crois que le documentaire a été lancé au début du mois d’octobre et a été diffusé en février. En fait, le sujet était déjà prêt avant Noël mais l’équipe de marketing a pensé que ce serait cool de le diffuser au moment de la Saint-Valentin pour casser les codes très attendus des fleurs, des petits oiseaux et du chocolat. On s’est dit qu’on allait plutôt parler masturbation pour la Saint-Valentin finalement. 

 

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »647px » custom_padding= »0|0px|0|0px|false|false » _builder_version= »3.19.12″][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.19.12″ parallax= »off » parallax_method= »on »][et_pb_image src= »https://lesfemmesdelimage.com/wp-content/uploads/2019/01/Capture-d’écran-2022-03-07-à-12.19.35.png » _builder_version= »3.19.12″][/et_pb_image][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section][et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »Featured Products » _builder_version= »3.19.12″ custom_padding= »0|0px|0|0|false|false »][et_pb_row use_custom_width= »on » custom_width_px= »720px » custom_padding= »0||0|0|false|false » use_background_color_gradient_1= »off » background_color_gradient_start_1= »#ffffff » background_color_gradient_end_1= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction_1= »0deg » background_color_gradient_start_position_1= »50% » background_color_gradient_end_position_1= »50% » padding_top_1= »5% » padding_top_2= »40px » padding_right_1= »5% » padding_right_2= »40px » padding_bottom_2= »40px » padding_left_1= »5% » padding_left_2= »40px » padding_1_phone= »3%||1px| » padding_1_last_edited= »on|desktop » _builder_version= »3.19.9″ module_alignment= »center » custom_margin_last_edited= »off|desktop » padding_1__hover_enabled= »on »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.0.47″ padding_phone= »3%||1px| » padding_last_edited= »on|desktop » padding_left= »5% » padding_right= »5% » padding_top= »5% » parallax= »off » parallax_method= »on » use_background_color_gradient= »off » background_color_gradient_start= »#ffffff » background_color_gradient_end= »#ff9d82″ background_color_gradient_direction= »0deg » background_color_gradient_start_position= »50% » background_color_gradient_end_position= »50% »][et_pb_text admin_label= »Texte » _builder_version= »3.19.12″ text_font= »|||||||| » text_font_size= »17px » text_line_height= »1.8em » text_orientation= »justified » custom_margin_last_edited= »on|desktop » custom_padding_phone= »47px||| » custom_padding_last_edited= »on|desktop » custom_margin__hover_enabled= »on » custom_padding__hover_enabled= »on »]

Maëlle : J’ai vu que tu as posté la photo d’une femme qui faisait partie de ton équipe technique sur ton compte Instagram. Tu as dit que tu avais fait le choix d’avoir une équipe 100% féminine. Peux-tu nous expliquer les raisons de ce choix ?

Victoire : Dans notre profession, on ne met pas souvent en avant les meufs. C’était l’occasion rêvée de mettre en avant leur travail parce que c’est un métier qui évolue sans cesse.

Chez Brut, on a la chance d’avoir une bienveillance, une écoute et une déconstruction à tous les niveaux. Du coup, quand j’ai voulu imposer une équipe 100% féminine, personne ne m’a dit de phrase à la con du genre : « Ça sera compliqué de porter les caméras, ça va être très lourd ».

En réalité, il y a des meufs trop stylées, badass qui peuvent faire ce boulot-là et ce n’est pas du tout un boulot d’homme. J’ai aussi choisi une équipe féminine parce que le sujet s’y prêtait. Je voulais créer un cadre de confiance et de bienveillance où personne ne te juge. C’est une équipe hyper collaborative.

J’avais dit à Zara, à Yamour et à Sylvane, qui sont les ingénieurs du son et camerawomen, de ne pas hésiter à partager des questions qui leur viendraient à l’esprit. Je voulais créer une espèce de sororité le temps d’un tournage pour que chacune puisse aborder les choses de manière détendue et touchante.

Après, vu que Louise, Astrid et Mathilde étaient très à l’aise, les choses auraient pu aussi très bien se passer s’il y avait eu des garçons. Toutefois, je trouve ça cool que, pour une fois, on mette à l’honneur une équipe 100% féminine. Ce n’est pas tous les jours que ça arrive. 

Maëlle : Merci pour ça en tout cas. J’aimerais terminer cette entrevue avec une dernière question. Quel est ton meilleur souvenir sur ce projet ?

Victoire : Globalement, je n’ai que des bons souvenirs sur ce documentaire. J’ai adoré bosser avec Yamour notamment. Elle a ses propres films pour Brut qu’elle doit gérer toute seule et elle a répondu à mon appel désespéré quand je cherchais une deuxième caméra. Je suis quelqu’un d’assez angoissée donc j’avais aussi besoin de quelqu’un pour me tempérer et d’avoir une meuf de terrain qui a l’habitude des conditions de tournage hyper difficiles. Avoir travaillé avec ma copine Yamour, c’était hyper précieux. Ça, c’est le souvenir mignon on va dire.

J’ai aussi un souvenir un peu marrant quand je suis allé filmer les inventeurs du Womanizer, Brigitte et Michael, dans leur résidence secondaire à Majorque. J’ai apprécié leur naturel et leur auto-dérision. Je n’avais rien prévu pour ce tournage, l’idée était juste de voir quel était leur train de vie.

Et puis, à 10h30, ils nous proposent d’ouvrir une petite bouteille de champagne. Alors, je me suis dis : « Il est un peu tôt quand même et puis, il fait 29°C grand soleil, il est 10h… On va peut-être y aller mollo sur le champagne ! ». Finalement, je leur ai dit que je n’avais pas de problème à ce qu’on les filme en train de boire leur bouteille.

La séquence est à mourir de rire, on se croirait dans un clip de rap avec leurs lunettes. Le plus dingue dans cette histoire, c’est qu’il s’agissait d’une bouteille de champagne Lidl qui coûtait à peine 10€. Ils se foutent de la valeur de l’argent, ils sont juste là pour kiffer et j’ai trouvé ça génial comme message. 

Maëlle : Merci beaucoup Victoire pour cette entrevue.

Voir le documentaire #Plaisir : https://home.brutx.com/content/plaisir-41005

[/et_pb_text][et_pb_divider divider_weight= »3px » height= »24px » _builder_version= »3.19.12″][/et_pb_divider][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]